GLOSSAIRE

Glossaire

Voici le glossaire des principaux termes qui permettent une étude psychologique et spirituelle des rêves. Ils sont réunis ici dans une approche universaliste :

TERMES DÉFINITIONS
ANDROGYNAT L’androgynat correspond à l’unification parfaite du féminin et du masculin enfin réunis dans l’être (androgynat intérieur) ou dans l’accord réussi d’un couple (androgynat du couple). L’être androgyne peut être codé par une personne parfaitement sexualisée dont les qualités Yin et Yang sont en harmonie, par un couple amoureux (corps, âme, esprit) ou encore par un être représentant cette unification : l’hermaphrodite, le griffon, le sphinx, la licorne, l’ange, etc.
ANIMA Terme utilisé par C.G. Jung pour désigner les personnifications féminines dans les rêves, l’aspect féminin (Yin) du sujet (qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme) ainsi que le rapport entre l’Anima d’un homme et sa compagne. La réparation de l’Anima, l’harmonisation des différentes figures de l’Anima ou encore l’apparition d’une image nouvelle (qui manquait jusque-là), manifestent les progressions de l’anima du rêveur.
ANIMUS Terme utilisé par C.G. Jung pour désigner les personnifications masculines dans les rêves, l’aspect masculin (Yang) du sujet (qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme) ainsi que le rapport entre l’Animus d’une femme et le compagnon de cette femme. La réparation de l’Animus, l’harmonisation des différentes figures de l’Animus ou encore l’apparition d’une figure nouvelle de l’Animus (qui manquait jusque-là) marquent les progressions de l’Animus du rêveur.
ARCHÉTYPE Ce terme utilisé par C.G. Jung désigne la (ou les) signification(s) universelle(s) d’un symbole. La signification universelle d’un symbole découle des similitudes existant entre les êtres humains et des rapports identiques pour chaque être humain avec le monde qui l’entoure. Au cours de l’évolution d’un être, l’archétype peut muter (la signification change) ; lors d’une progression positive, le déroulement de cette évolution du sens archétypal d’un symbole s’améliore sans cesse ; ce processus est universel.
BROUSSE François Né en 1913 à Perpignan, François Brousse y déroule une jeunesse studieuse parallèlement à une exceptionnelle créativité poétique amorcée dès l’âge de 10 ans. Il enseignera la philosophie tout au long de sa vie. La fréquentation assidue de Nostradamus et la méditation enthousiaste des textes hugoliens l’amènent à prophétiser en mai 1939 le paysage du second conflit mondial et son dénouement, l’écroulement du Fascisme.
ÇA « Instance psychique, dans la deuxième théorie de l’appareil psychique énoncée par S. Freud qui est la plus ancienne, la plus importante et la plus inaccessible des trois. »* Le Ça se compose de toutes les pulsions provenant de l’inconscient. Au cœur de l’inconscient il y a le supraconscient, le moi divin qui permet de recevoir des pulsions du Ça parfaites (de là les rêves merveilleux et magiques). Les rêves extraordinaires apparaissent lorsque le rêveur s’est débarrassé de la gangue de l’inconscient, des voiles de la Maya, alors le Ça parfait se dégage de plus en plus. Les rêves subissent les déformations de l’inconscient, mais celui qui nous les adresse c’est le Ça divin, le « Je suis Cela » ou encore « lui, les dieux ». La plus haute partie du Ça est la pulsion divine.
CANAUX D’ÉNERGIE = NADIS Il en existe des milliers constituant tout un réseau dans le corps subtil. Tout d’abord Ida et Pingala qui permettent aux énergies femelles et mâles de descendre et de monter dans le corps subtil pour ouvrir les chakras. Ils sont les deux axes de l’Arbre de la Connaissance, les deux serpents du caducée, le Yin et le Yang, l’Anima et l’Animus. Ensuite le troisième canal ou axe central est appelé Suchumna ; c’est par lui que monte la Kundalini.
CASTRATION « 1 – pour S. Freud, ensemble des conséquences subjectives, principalement inconscientes, déterminées par la menace de castration chez l’homme et par l’absence de pénis chez la femme.

2 – pour J. Lacan, ensemble de ces mêmes conséquences en tant qu’elles sont déterminées par la soumission du sujet au signifiant ».* La castration en psychologie est la confrontation à la perte, à l’absence, au vide, à la mort. L’enfant est obligé d’abandonner une phase pour une autre. Il existe quatre castrations principales : ombilicale (la naissance, rupture du cordon ombilical) – orale ( sevrage et obligation de se nourrir seul) – anale (apprentissage de la propreté) – sexuelle (choisir son sexe – qu’il corresponde ou non à son anatomie). Plus tard, à l’âge adulte, chaque confrontation à la perte fait rejouer les différentes phases. Le sujet soumis à la maladie, à l’échec, à la rupture affective, à la perte d’emploi, à la perte d’un être cher vit inconsciemment une mort. Or, il y a refus d’être confronté au vide, à l’absence, au manque, à la rupture, à la perte, à la mort ; c’est cela que l’on désigne sous le terme : déni de la castration. Ce refus pousse le sujet à combler ce manque par toutes sortes d’actions positives et négatives. Tout cela sous-tend l’ultime confrontation : la perte de la vie.

CENSURE « Fonction psychique qui empêche l’émergence des désirs inconscients dans la conscience autrement que sous une forme déguisée.»* La censure provient de l’éducation parentale, familiale et sociale, elle est liée à la haine, au doute et à la peur. En thérapie il s’agit d’étudier la nature de la censure pour aider le sujet à la dépasser sans danger. Ne pas se souvenir de ses rêves ou s’en souvenir irrégulièrement est, pour le patient en onirothérapie un exemple de censure.
CHAKRAS Les chakras sont des centres d’énergie subtils reliés au corps, à l’âme et à l’esprit. Il en existe 7 principaux, ainsi que de nombreux centres secondaires. Leur épanouissement conduit à la guérison des maux physiques et psychiques ainsi qu’au développement des aptitudes créatrices, à la connaissance de soi, des autres et de l’univers et à l’obtention de capacités extra-sensorielles. L’ouverture des chakras permet d’atteindre au plus haut niveau toutes les initiations spirituelles.
AJNA CHAKRA Centre intersourcilier d’énergie subtile : 3ème œil. Il est symbolisé par les yeux ainsi que par tout ce qui se rapporte à la vue (ophtalmologie, optique, loupes, lunettes, longues-vues, microscopes, périscopes, observatoire… ) à l’audiovisuel (télévision, magnétoscope, ordinateur, D.V.D… ) et aux spectacles (cinéma, théâtre, amphithéâtre, etc.). Ce centre correspond aux yeux et aux oreilles. Il permet le développement de la clairvoyance, de l’imagination, de l’inspiration, de l’intuition, etc. Il est associé à la couleur mauve ou violette.
→ ANAHATA CHAKRA Centre cardiaque d’énergie subtile. Ce chakra est symbolisé par des scènes d’amour, d’échange, de sentiments, des liens affectifs et des relations humaines chaleureuses. Situé au niveau du cœur il est donc en relation avec cet organe ainsi qu’avec l’appareil sanguin. Ce centre correspond aux couleurs rouge et or.
BRAHMARANDRA

CHAKRA

Centre coronal d’énergie subtile – lotus à 1000 pétales. Il est associé aux hauteurs, à tout ce qui se trouve au sommet de quelque chose (le ciel, les étoiles, les toits, les chapeaux, les cheveux, les perruques, la cime des arbres, etc.) ou encore la queue du paon quand il fait la roue. Ce chakra correspond à l’auréole des saints, à l’aura, visible au sommet de la tête et dont les couleurs se modifient selon l’humeur et le caractère de chacun. On attribue au Brahmarandra l’ensemble des vertus divines et des capacités extrasensorielles.

MANIPURA

CHAKRA

Centre ombilical d’énergie subtile – Plexus solaire. Ce chakra est en rapport avec la vitalité du corps physique ; il peut être codé : par une personne âgée, par des scènes d’hôpital, de soin ou encore par une puissance de travail. Situé au-dessus du nombril il est associé à la maison (au foyer de l’enfance ou bien au foyer actuel). Ce chakra correspond à l’appareil digestif : estomac, foie, rate, pancréas, vésicule biliaire, duodénum, gros intestin, etc.

MULADHARA

CHAKRA

Chakra coccygien ou chakra racine, situé au-dessus de l’énergie Kundalini, dans la région du coccyx. Le Muladhara est symbolisé par la pierre d’angle, le rez-de-chaussée, le sol, les chaussures, les pieds, les sabots, ce qui est en bas, la couleur rouge, la terre, le véhicule, la monture, le gros intestin, etc.
SVADHISTANA CHAKRA Centre sexuel d’énergie subtile situé au niveau des organes sexuels et reproductifs. Ce chakra est lié à la vie amoureuse de l’individu. Si celui-ci vit une relation amoureuse ce centre est de couleur orangée et codé par des images d’oranges, de mandarines, d’abricots, etc. Le svadhistana est alors symbolisé par des pièces d’eau, des jardins… S’il s’agit d’une personne seule ce centre d’énergie sera de couleur blanche (ou d’une teinte approchante). Le svadhistana est codé par des vêtements blancs, la neige, les nuages, etc. Ce centre est en rapport avec la vessie, les reins, l’intestin grêle, etc
VISSUDHA CHAKRA Centre laryngien d’énergie subtile. Associé à tout ce qui concerne la parole ainsi qu’aux instruments (ou appareils) émettant des sons : radio, alarme, haut-parleur, magnétophone, etc. Ce centre correspond à la communication écrite et orale ainsi qu’aux vies antérieures. Sa couleur est le bleu argenté tourbillonnant
→ CHAKRA DE L’ÉTOILE NOIRE Elle ne fait pas partie des sept chakras principaux. Le chakra l’Etoile Noire est situé sous la Kundalini, en dessous du coccyx. Il s’agit du centre d’énergie le plus bas, correspondant au centre de la terre, aux enfers mythiques à la Première Matière en alchimie et à Malkhuth (le royaume dans la Kabbale). Ce chakra est symbolisé par les labyrinthes, l’âtre de la cheminée, les grottes, les cavernes, le fond d’un puits ou d’une galerie souterraine, la couleur noire, le feu infernal, les monstres souterrains, la figure du diable, les Enfers dans la mythologie, Pluton, Hadès, les racines, le passé, la folie, le chaos, etc. Epanoui ce chakra peut être codé par le trésor intérieur, les pierres précieuses ou encore la Pierre Philosophale. En négatif il représente la destruction et en positif l’énergie permettant à la kundalini de s’élever dans le corps subtil pour épanouir tous les chakras. Il est violet sombre ou de couleurs sombres mais brillantes.
CHAUDRON C’est le cinquantième exagramme du Yi-King, il correspond à l’athanor des alchimistes. Le chaudron code indifféremment le ballon ou le creuset et parfois la matière alchimique elle-même. Il symbolise la terre et son atmosphère puisqu’il est composé des 8 trigrammes du grand livre des transformations. Le chaudron révèle qu’il y a une cinquantaine de voies initiatiques dans le creuset de l’évolution, il illustre aussi les 50 portes de la connaissance dans la kabbale hébraïque. Le chaudron est en rapport avec le ventre maternel, la matrice, le foyer de l’enfance, le foyer actuel, le corps physique, le corps subtil, le livre des rêves…. Dans le Tarot initiatique, il code le sac du Fou, le denier sur la carte du Bateleur, le Livre de la Papesse… Le chaudron dessine la matrice universelle, le contenant sacré, le Graal. Le travail d’évolution à l’aide du chaudron et à l’intérieur du chaudron peut se lire à travers tous les rêves.
COMBAT DES DEUX NATURES L’affrontement des éléments apparaît sous plusieurs formes : rivalité entre deux amours, deux véhicules, deux personnes, un animal et un personnage, etc. C’est le combat entre Saint Georges et le dragon, entre la Belle et la Bête, le mercure et le soufre (en alchimie), etc.. Peu à peu dans la succession des rêves ce combat sera suivi d’une alliance (amour, conjonction, union). Ainsi, la Bête se transforme en prince charmant, le diable en ange, la sorcière en déesse, etc. La progression des rêves démontre que l’amour reste la phase obligatoire entraînant la guérison, le progrès, le bonheur intérieur et partagé.
COMPLÉMENTARITÉ

DES CONTRAIRES

La complémentarité des contraires suit le combat des deux natures. Si l’être cherche à évoluer, à être heureux (en étudiant ses rêves) il va constater que les opposés se rapprochent pour finir par s’unifier. C’est ce que C.G. Jung appelle « la coincidentia oppositorum », la coalescence des opposés, la syzygie, etc. En alchimie c’est la conjonction. Dans la mystique c’est la hiérogamie sacrée, le mariage d’amour, L’Androgynat.
CONSCIENT « 1 – Contenu psychique qui appartient à un moment donné à la conscience.

2 – Lieu de l’appareil psychique concerné par le fonctionnement du système perception-conscience.»* Notre conscience d’éveil est composée de deux aspects : le moi individualisé, permettant le choix personnel, le libre arbitre et le moi conditionné par le passé familial et l’environnement socioculturel entraînant le déterminisme. Pour se soustraire à l’ego inférieur et atteindre l’ego divin, l’être humain doit développer sa conscience. Pour cela il doit amener l’inconscient à devenir conscient. Le conscient humain doit s’ouvrir au supraconscient divin.

CONTENANT Le contenant universel est la matrice (ventre maternel), il peut être aussi le vagin ou encore la terre, l’atmosphère terrestre, la maison, une armoire, une boîte, le corps humain, le foyer de l’enfance, le foyer actuel, un objet creux… Le contenant est l’image féminine par excellence et un grand symbole de l’Anima. Il est associé à la puissance utérine ou à la puissance vaginale. La relation contenant/contenu code le rapport sexuel, le rapport amoureux, la rencontre Anima/Animus, la gestation, etc
CONTENU Le contenu universel est l’image soit du fœtus, soit du pénis. Il apporte la dimension phallique, la puissance phallique, le phallus du père. Il peut représenter aussi le phallus de la mère ou d’une femme. La mère phallique désigne la mère perçue par le petit garçon comme possédant réellement un pénis. Tout ce qui est de forme phallique (tout ce qui s’érige, ce qui est droit et élevé) désigne le phallus, mais certains contenus peuvent avoir des formes non phalliques (ex. : une boîte ronde et creuse à l’intérieur d’un tiroir).
CORPS SUBTIL Science traditionnelle des énergies (issue de l’Inde) ; on peut repérer ces énergies grâce à l’étude des rêves. Ces énergies subtiles ou fluidiques circulent dans les canaux (nâdis), elles ouvrent, mettent en marche et épanouissent les centres d’énergie du corps subtil (chakras) lesquels sont reliés au corps, à l’âme et à l’esprit de l’être. Le rayonnement de l’ensemble forme le corps énergétique (fluidique ou aurique) habituellement désigné par le terme « aura » ou « œuf aurique. Le but de l’être humain est de s’épanouir corps, âme et esprit afin d’atteindre la réalisation la plus haute ; il s’agit pour cela d’ouvrir progressivement les chakras et de parachever cette ouverture en faisant monter la Kundalini jusqu’au chakra supérieur (sommet de la tête) afin d’obtenir l’Initiation suprême.
DHARMA Le dharma représente la mission d’un être, ce qu’il peut faire de mieux et qui correspond à ses capacités et à ses dons. Le dharma peut être terrestre : l’être humain accomplit au mieux les obligations de sa vie quotidienne. Le dharma céleste indique la voie à suivre pour la réalisation parfaite ( la suppression du karma et l’accomplissement sur tous les plans).
ÉNERGIE UNIVERSELLE Tout ce qui existe dans l’univers contient l’énergie universelle, le Vide n’existe pas, la vacuité elle-même est emplie par le divin. Cette énergie se manifeste en nous et hors de nous. Les grandes voies spirituelles de l’humanité ont toutes pour but de transformer le système énergétique humain défaillant en le remplissant d’énergie universelle à la fois souffle divin et énergie divine.
ENFANT DIVIN La progression de l’enfant symbolique ou l’addition des enfants symboliques codent le Dharma (la réalisation individualisée et parfaitement appropriée du rêveur). L’enfant divin correspond à une somme des Dharmas du rêveur et à la réalisation spirituelle de celui-ci.
ENFANT SYMBOLIQUE L’enfant symbolique code l’une des réalisations du rêveur. Il apparaît dans les rêves sous la forme d’un fœtus ou d’un bébé (lorsqu’il y a eu une unification entre l’Anima et l’Animus, entre le rêveur et sa femme – ou la rêveuse et son mari ). L’enfant symbolique est représenté dans les premiers rêves notés, essentiellement par les enfants du sujet ; si le rêveur n’a pas d’enfant dans la réalité, l’enfant symbolique prendra l’apparence d’un neveu, d’un petit cousin, l’enfant d’un ami, d’un voisin, etc. Les différents enfants symboliques désignent les diverses réalisations ou créations du rêveur.
FONCTION MATERNELLE Il s’agit de la protection et de la sécurité apportée soit par la mère soit par la personne qui s’occupe de l’enfant pendant la prime enfance et la petite enfance. La fonction maternelle est en général transmise par la mère, mais aussi par les « nounous », les baby-sitters, etc.
FONCTION PATERNELLE Elle est d’abord transmise par la première personne qui s’occupe de l’enfant, en général la mère. C’est une fonction guide, elle fait passer la loi et l’ordre. Au stade œdipien, cette fonction va être davantage transmise par le père ou par des personnes autres que la mère (éducateurs…). La fonction paternelle pousse à aller de l’avant, à acquérir une maturité.
FUSION Il s’agit d’une phase d’union apparemment unitaire, mais imparfaite. Dans cette relation l’enfant est conditionné par sa mère, si ce stade se prolonge indéfiniment l’enfant peut sombrer dans la psychose ou plus fréquemment une tendance névrotique va s’instaurer. L’amour de la mère est imparfait, la mère comble ses manques avec l’enfant et lui confère une immaturité, un conditionnement créant des limites. L’aspect fusionnel est nécessaire au début de toute relation humaine (affective, amicale, amoureuse), mais doit être dépassé, transcendé. L’être doit d’abord fusionner tout en s’individualisant afin d’être lui-même et de partager un amour réel avec les autres. Une phase transitoire d’opposition apparaît souvent qui peut devenir une souffrance, une agression, mais par la thérapie et la recherche intérieure la fusion se métamorphose et devient unité.
GARDIEN DU SEUIL Il s’agit des systèmes de mécanisme de défense et de censure gérés par l’inconscient. En négatif le gardien du seuil peut être absent, laxiste, malveillant, tyrannique ; ses défauts proviennent des manques et des excès dus à l’éducation. Le gardien du seuil filtre les systèmes de prise de conscience, il freine prudemment pour éviter les chocs brutaux puis libère et permet les ouvertures vers la conscience. Le gardien du seuil est associé à l’image de l’initiateur, du père symbolique et du Maître intérieur.
GRAND A

GRAND AUTRE

« Lieu où la psychanalyse situe, au-delà du partenaire imaginaire, ce qui, antérieur et extérieur au sujet, le détermine néanmoins. »* La mère, avant la phase œdipienne, représente pour l’enfant le Grand Autre, elle est la principale source d’intérêt du bébé. Durant la période œdipienne le père va, lui aussi devenir le Grand Autre, source de puissance et d’intérêts variés pour l’enfant. Par la suite les parents doivent s’effacer tout en aidant l’enfant à tendre vers l’Ailleurs, l’Etranger, pour lui permettre de devenir Adulte. Ainsi, le Grand Autre devient Autre. Cette notion lacanienne est symbolisée par un A barré : À car il est impossible d’atteindre le Grand Autre, il est toujours au-delà, pour évoluer et grandir l’être doit accepter de le chercher toujours plus loin et plus haut. La psychanalyse et l’analyse des rêves vont aider le sujet à tendre toujours davantage vers le Grand Autre. Dans les thérapies spirituelles, le Grand Autre peut être assimilé à Dieu dont la quête est infinie, éternelle, absolue, inconcevable et incommensurable. L’équilibre de l’être se lit dans le rapport entre le Grand Autre et l’objet petit a : A/a (Voir la définition « Objet petit a »).
IDÉAL DU MOI « Instance psychique qui choisit parmi les valeurs morales et éthiques requises par le surmoi celles qui constituent un idéal auquel le sujet aspire.»* Au stade oedipien, l’enfant rencontre le père, il se différencie de la mère, mais il reste dans l’idéal parental, c’est le stade de narcissisme secondaire. À l’âge adulte l’idéal du moi se manifeste à travers certaines attitudes : « je suis le plus grand, le plus beau, le plus fort », « on a gagné ». L’autre existe uniquement en tant que point de comparaison dévalorisé. Les idéologies politiques et religieuses abondent en exemple de ce type : les autres ont toujours tort. À ce stade le sujet peut être dans un idéal gagnant, réussite, sensation d’être meilleur que les autres…
IDÉAL DU SOI À ce stade le sujet sort du conflit oedipien, il remet en cause ses théories, ses sentiments, son idéologie. Dans la confrontation à l’autre il admet la possibilité de se tromper. Le sujet ne manque pas de narcissisme, au contraire il cherche un narcissisme parfait, un ego divin (cf. Soi Supra conscient).
INCONSCIENT « Contenu absent à un moment donné de la conscience qui est au centre de la théorie psychanalytique »*. Il s’agit d’une pulsion permanente qui nous pousse à agir, penser, rêver, imaginer, parler, se taire, savoir, ignorer, oser, ne pas oser, etc. Cependant, ce fameux inconscient nous reste inconnu et c’est en cela que nous sommes « inconscients » . Pour devenir davantage conscient il est possible d’amener à la conscience des parcelles d’inconscient par un travail psychologique sur le préconscient. Le préconscient est composé de rêves, visions, expériences diverses, il ne suffit pas simplement de vivre ces expériences, mais de les analyser et de les intégrer. L’intégration consiste à saisir le message préconscient afin d’améliorer sa vie. Au fond de l’inconscient, ce quelque chose en nous qui nous pousse à élargir notre conscience d’éveil s’appelle le Soi, le Supra-conscient, Le Maître intérieur, Dieu en soi. Il existe des techniques psychologiques et spirituelles qui favorisent l’émergence du Supra-conscient afin de se parfaire et d’être plus heureux.
INDIVIDUATION (PROCESSUS) Terme utilisé par C.G. Jung pour définir le mécanisme de sa méthode analytique. L’individuation est un processus par lequel l’être humain tend à découvrir le Soi tout en se détachant du Moi (provenant du conditionnement parental, familial, social, socioculturel, etc.). Le sujet s’individualisant tend à trouver ce qui dans la vie terrestre lui correspond vraiment. Le rêve est un processus d’individuation
INITIATION DE L’AIR Il s’agit tout d’abord du dédoublement, l’être sort de l’état de vigilance pour entrer dans un état transcendant : il se voit alors ailleurs, dans une situation autre que celle qu’occupe son corps physique, quelque fois dans un temps, une époque autre. Au sortir de cet état la personne a l’impression d’avoir rêvé ; on obtient ces expériences grâce à la méditation. Ensuite survient le voyage astral. Le contenu peut être semblable à celui du dédoublement à la différence que l’initié a conscience de sortir puis, à la fin de l’expérience, de rentrer dans son corps.
INITIATION DE L’EAU Elle concerne la connaissance des ondes et de leur utilisation ; les fluides magnétiques permettent de se soigner et de soigner les autres. L’initiation de l’eau permet de percevoir le passé, l’avenir, l’aura, les énergies du corps subtil, les chakras, ce qui se passe ailleurs, etc. Il existe de nombreuses sortes d’expériences de divination et de clairvoyance.
INITIATION DE L’ETHER Elle se divise en deux initiations : 1°) L’Illumination : il s’agit d’un voyage astral effectué simultanément sur plusieurs lieux : l’initié se voit lui-même en même temps à plusieurs endroits différents. En parallèle, il a une extraordinaire relation avec un ou plusieurs maîtres. 2°) La Conscience Cosmique : l’initié devient gigantesque ; il contient le monde. Ces deux initiations font de l’initié un Maître. Le Maître réalisé est celui qui est parvenu à l’Illumination et à la Conscience Cosmique permanentes.
INITIATION DU FEU Cette initiation concerne les possibilités de voir l’avenir ainsi que les capacités de prophéties. L’initié commence d’abord par lui-même ; pour lire l’avenir des autres, il convient d’être capable avant tout d’affronter le sien propre. L’initiation du feu demande de dépasser la peur et plus particulièrement la peur de la mort. Pour parvenir à ce niveau il faut dépasser la haine, le doute et la crainte.
INITIATION LUNAIRE Cette voie plus analytique fait aussi appel à la clairvoyance ainsi qu’à de fréquentes « descentes aux enfers » ou introspections. Les rêves appartenant à cette catégorie sont parfois en noir et blanc et les scènes oniriques se déroulent fréquemment sous une lumière nocturne. Les scènes de descentes suivent de près les montées, le rêveur visite les profondeurs des abîmes intérieurs (images de caves, de grottes, de souterrains…) plus fréquemment que le monde céleste. La voie lunaire comporte des épreuves, des difficultés, mais permet d’évoluer vers la conscience de Soi.
INITIATION SOLAIRE Elle fait appel à l’intuition, au discernement spirituel, à la conscience immédiate, au rayonnement personnel ainsi qu’à de fréquentes ascensions, « montées au ciel » ou au paradis. Les rêves appartenant à cette catégorie présentent des images belles et colorées et les scènes oniriques se déroulent fréquemment sous une lumière diurne. Les scènes de descente suivent tardivement les images de montées. Le rêveur reste dans une position élevée quelquefois pendant plusieurs rêves avant de descendre. La voie solaire révèle de très beaux rêves, au risque parfois pour le rêveur de refuser une certaine lucidité sur la vie quotidienne ; elle a l’avantage d’apporter des initiations et une évolution lumineuses et enthousiasmantes.
INITIATION DE LA TERRE Elle concerne la connaissance des vérités fondamentales : – l’existence d’un Dieu parfait, absolu, incommensurable – l’existence d’une âme parfaite qui voyage de vie en vie jusqu’à sa libération ; l’âme est soumise aux fluctuations du karma (voir définition), justice parfaite – le fait que Dieu envoie indéfiniment des êtres parfaits (avatars, Maîtres réalisés, messies, prophètes, mages… ) sur terre pour aider l’humanité à progresser sur le chemin initiatique vers le bonheur et la perfection – La possibilité de communiquer avec les êtres disparus à travers les rêves, les visions (médiumnité), les songes et les voyages astraux.
JOUISSANCE « Différents rapports à la satisfaction qu’un sujet désirant et parlant peut attendre et éprouver de l’usage d’un objet désiré.»* La jouissance n’est pas nécessairement agréable, on la retrouve dans tout ce qui est indispensable à la vie : dormir – rêver – boire – manger – bouger – parler – uriner – déféquer – respirer – avoir un rapport sexuel –, etc. La jouissance peut être désagréable (masochisme) ou au contraire agréable (satisfaction). À l’exception des battements cardiaques et de la respiration, les autres jouissances ne sont pas permanentes. La structure psychologique est une jouissance, un mode d’être qui s’avère parfois destructeur ; la thérapie va alors permettre de la modifier et de la métamorphoser. La jouissance correspond au Grand Autre ; s’en séparer, ne plus la rechercher serait mourir.
JUNG Carl Gustav Fils de pasteur, il naquit le 26 juillet 1875 à Kesswil dans une petite commune de Suisse. Après des études au collège de Bâle, il entreprit des études de médecine puis se spécialisa en psychiatrie. Élève d’Eugen Bleuler, il soutint une thèse de doctorat concernant « La psychopathologie des phénomènes dits occultes ». Il s’intéressa alors de près à l’œuvre de Sigmund Freud, qu’il rencontra en 1907 et dont il devint le dauphin, avant de se séparer de lui en 1912 et de poursuivre ses recherches, fondant une approche de l’âme humaine qu’il dénomma psychologie analytique. Cette rencontre avec Freud, de 19 ans son aîné, fut pour lui déterminante. Sa découverte des archétypes et de l’inconscient collectif à partir de ses études de la mythologie et de l’alchimie constitue l’un des points forts de son œuvre. Il contribue aussi à la psychologie par sa théorie des types psychologiques : c’est lui qui invente les notions d’introversion et d’extraversion. Il développe aussi les concepts de soi et d’individuation. Jung a laissé, dans la psychanalyse, une démarche originale et érudite de l’étude de la psyché, plus ouverte que les théories freudiennes centrées sur la sexualité. En particulier, il contribuera toute sa vie à une représentation de la psyché humaine dans sa complexité, à savoir ses rapports à la société, aux mythes, aux archétypes mais aussi à la spiritualité.
KARMA Le terme Karma provient de la racine sanskrite « kri » qui signifie « faire », « action ». Tout acte entraîne des répercussions, il est facile de le constater à l’aide de la psychologie en ce qui concerne la vie présente, mais si l’on considère les vies passées (la réincarnation peut être considérée comme la seule théorie expliquant les injustices de la vie terrestre) on s’aperçoit que bien des désagréments actuels proviennent des erreurs et des fautes commises dans des vies précédentes. Tout ce que nous faisons actuellement en positif et en négatif créé les événements de l’avenir dans cette vie ou dans une vie future. Il est possible de repousser la loi karmique par une amélioration spirituelle et une évolution positive ou encore de lui échapper en réduisant ses défauts et en se transformant.
KUNDALINI Energie parfaite du corps subtil, de nature androgyne elle est stockée sous le chakra de base Muladhara, au-dessus du chakra Etoile Noire. La Kundalini est comparable à la potion magique contenue dans le chaudron alchimique. Elle correspond à l’épée du chevalier, le rayon de lumière, l’axis mundi (axe du monde).
LACAN Jacques En 1932, Lacan obtient son diplôme de docteur en médecine (psychiatrie) avec une thèse remarquée sur la psychose paranoïaque (paranoïa). Quelques mois auparavant, il avait entamé une psychanalyse auprès de Rudolph Loewenstein. Cette décision inaugure un parcours brillant et controversé qui va bouleverser le paysage psychanalytique français et avoir de grandes répercussions sur le mouvement psychanalytique mondial.L’enseignement de Jacques Lacan est resté essentiellement oral. La retranscription de ses séminaires, qui se sont déroulés de 1950 à 1980, qui avait été confiée à Jacques-Alain Miller, gendre et exécuteur testamentaire de Lacan, n’est pas encore terminée. En refusant souvent d’être publié, Lacan voulait rester cohérent avec l’enseignement de la psychanalyse fondée sur le colloque et l’émergence de la vérité au décours du surgissement de la parole. D’où ses prises de distance régulières avec la « poubellication », ainsi qu’il qualifiait la littérature psychanalytique, selon l’un de ses jeux de mots célèbres et décriés.Aujourd’hui, alors que seulement 10 séminaires sur 26 sont publiés, de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer l’inertie de l’exécuteur testamentaire et réclamer une édition rapide de l’ensemble de l’oeuvre. Qu’il ait fondé un mouvement (qui est devenu multiforme) de psychanalystes se réclamant de son enseignement et se déclarant « lacaniens » ne doit pas faire oublier que Lacan se voulait freudien. C’est à ce titre qu’il a combattu les pratiques et les théories de l’IPA qui, selon lui, affadissaient et détournaient le message de Freud. Il voulait notamment rappeler que, pour Freud, ce n’est pas le concept du Moi qui était le véritable moteur du sujet et que la cure devait être conduite en conséquence.
MAÎTRE INTÉRIEUR Sur le chemin de l’évolution, les fonctions maternelles, paternelles et parentales se transforment, le sujet développe en lui le père initiateur, il laisse parler son dieu intérieur. L’être réalise son enfant symbolique, sa création, son dharma, sa nature profonde parfaite trouve sa place. Le Maître intérieur se manifeste dans les rêves, les visions, les expériences extatiques. Il prend l’apparence des héros, des saints, des fées, des anges, des sages ou des dieux. Toutes ces images reflètent le Maître intérieur. Tant que l’être n’a pas atteint la perfection, ces figures restent imparfaites. Le Maître intérieur doit toujours être remis en cause, car il résulte du mélange entre l’inconscient et le supraconscient, il est donc soumis aux imperfections de l’inconscient il faut donc utiliser toujours son discernement intérieur.
MATIÈRE PREMIÈRE (OU PIERRE ANGULAIRE) Il s’agit en alchimie de la matière minérale sur laquelle l’adepte travaille pour obtenir la pierre philosophale. Dans le domaine onirique, la matière première est le rêve lui-même, mais aussi son interprétation qui permet au rêveur de comprendre comment se métamorphoser. Lorsque le rêveur découvre son chemin, sa voie initiatique, sa technique d’évolution, etc., cet élément personnalisé sur lequel il va œuvrer s’appelle la matière première. Celle- ci est codée par de la glaise, des fondations, une pierre angulaire, etc.
MÉCANISMES DE DÉFENSE « Défense : Opération par laquelle un sujet confronté à une représentation insupportable la refoule, faute d’avoir les moyens de la lier, par un travail de pensée, aux autres pensées »*. Ils sont les protecteurs, les freins, des portes fermées, mais pas à clef, des rideaux et des volets que l’on peut tirer, des fenêtres que l’on peut ouvrir. Les mécanismes de défense amortissent les coups de la vie. Ils apparaissent non pas pour empêcher d’avancer, mais, pour cheminer prudemment en développant sa conscience, sans agression, doucement.
MÈRE PHALLIQUE Au départ c’est toujours la mère, le premier Grand Autre de l’enfant qui ne se différencie pas encore d’elle. Par la suite la mère phallique devrait normalement céder cette place au Grand Autre (au père, à un Autre, où à l’Ailleurs), mais elle se raccroche à ce pouvoir qu’elle exerce pour rester à une place prépondérante dans le désir de l’enfant. Dans l’excès, elle devient la mère castratrice (le plus souvent tout à fait inconsciemment) qui empêche l’épanouissement de son enfant.
MOI « Selon S. Freud, siège de la conscience et aussi lieu de manifestations inconscientes ; le moi élaboré par Freud lors de sa deuxième topique (le moi, le ça et le surmoi), est une différenciation du ça ; il est l’instance du registre imaginaire par excellence donc des identifications et du narcissisme. »* Le moi apparaît partout. Il est composé du moi conscient, préconscient, inconscient, supraconscient. Il faut distinguer le surmoi, le moi idéal, l’idéal du moi, l’idéal du soi. Le moi divin (ego divin) est la plus haute partie du moi.
MOI IDÉAL « Formation psychique appartenant au registre de l’imaginaire, représentative de la première ébauche du moi investi libidinalement »*. À l’époque préœdipienne l’enfant et la mère ne font qu’un. C’est la période de satisfaction jubilatoire pour l’enfant ; il ne se différencie pas encore de sa mère. À ce stade l’enfant prend le corps de la mère pour le prolongement du sien, c’est l’Imaginaire (lacanien), sujet et objet ne font qu’un. À l’age adulte le moi idéal se manifeste à travers certaines attitudes comme le monologue, le narcissisme primaire « moi, moi, moi ». L’autre n’existe pas.
MORT RÉSURRECTION L’évolution s’effectue par la transformation intérieure ; ce qui nécessite de quitter, de faire le deuil du vécu précédent, la peur de perdre quelque chose du passé est le principal obstacle au changement. Dans la voie solaire la transformation se fait dans la joie, la beauté et la sérénité, mais le plus souvent la mutation s’effectue par un travail de détachement, de lâcher-prise, etc. Le détachement le plus grand consiste à renoncer à la vie terrestre, à ne plus se réincarner. Pour cela il est nécessaire d’éliminer le karma et d’accomplir le dharma.
MUDRAS Gestes et positions des mains et des doigts (issus des traditions hindouistes) exprimant tout un langage ainsi qu’une technique magnétique pour recevoir, donner, concentrer, diffuser et diriger l’énergie.
OBJET PETIT A Selon J.LACAN, « objet cause du désir ». L’objet petit a est le sein maternel, l’organe et le principe nourricier. Pour évoluer l’enfant doit se séparer du premier objet petit a pour d’autres objets petit a. Durant le travail de thérapie l’analyste aide le sujet à remplacer les objets petits a déplaisants ou inadéquats par d’autres plus positifs. Toutes les pensées, les activités de l’être humain, sont associées à des objets petits a liés au conditionnement vécu au sein maternel. La profession, l’autre du couple, l’enfant, les activités, les distractions, l’étude des rêves, etc. sont des objets petit a. L’équilibre de l’être se lit dans le rapport entre le Grand Autre et l’objet petit a : A/a (Voir la définition « Grand Autre »)
OBJET TRANSITIONNEL Selon D.W. Winnicott, « Premier objet matériel possédé en propre par le nourrisson, que celui-ci ne reconnaît pourtant pas comme appartenant à la réalité extérieure, bien qu’il ne fasse pas partie de son corps propre »* . Cet objet permet au bébé puis à l’enfant de passer de la mère aux premiers jeux de l’enfance. Le premier objet transitionnel est le hochet, ensuite les peluches (« nounours », animaux en peluche) ainsi que le « doudou » : morceau de tissu ou de drap que l’enfant réclame régulièrement, qu’il traîne partout, qu’il porte à sa bouche, etc. Ce « doudou » est imprégné de l’odeur de l’enfant (s’il est lavé le bébé a du mal à le reconnaître). Il est mis à la place de la mère, bien avant que l’enfant ne passe à des jeux plus élaborés.
OEDIPIEN

OEDIPE

La période œdipienne se situe entre trois et six ans environ. L’enfant découvre la loi, l’ordre, le Père. Dans un premier temps, il s’oppose à tout ce qui est étranger à la mère (on appelle cela : « tuer le père ») et il essaie de fusionner avec sa mère, d’avoir sa mère pour lui seul le plus souvent possible (on appelle cela : « coucher avec sa mère).
OMBRE Terme utilisé par C.G. Jung pour désigner les parties imparfaites (sombres, noires) inconnues (non encore manifestées de l’inconscient) qui effraient le rêveur. C’est aussi parfois la partie du Supraconscient encore dans l’ombre, inquiétante parce qu’étrangère à la conscience actuelle.
PERSONA Terme utilisé par C.G. Jung la persona code les différentes personnifications du rêveur. Etant donné que tout dans un rêve est une image de soi, la persona apparaît partout dans les rêves. Elle est à la fois mécanisme de défense et révélateur puisque « tout masque est un révélateur ».
PHALLUS En psychologie le phallus n’est pas seulement l’organe (mais il peut l’être aussi). Le phallus est la puissance de réalisation de l’homme et de la femme. Exemple : l’être humain est un phallus qui s’érige dans l’espace et le temps. Tout ce qui est allongé, vertical et qui s’érige peut coder soit le pénis, soit le phallus.
PHASE INTRA-UTÉRINE Période qui va de la fécondation à la naissance. Le fœtus vit dans le liquide amniotique, à l’intérieur du placenta, dans le ventre maternel. Cette vie dure normalement durant les neuf mois de la grossesse. Les rêves peuvent retracer le vécu de cette période puisque le fœtus est conditionné par tout ce que vit la mère. Les désirs de la mère, ses stress, ses joies et ses peines, collaborent à la gestation de l’enfant. Le travail d’individuation permet de retrouver à travers les rêves ce vécu, de réparer ce qui s’est mal passé et d’ajouter ce qui a manqué pendant cette phase. Ainsi, il devient possible de lire dans les rêves la réparation et le développement qualitatif et quantitatif de la Fonction Maternelle (F.M.). Des rêves de fécondation surviennent parfois au cours de ce travail d’individuation.
PHASE OMBILICALE La naissance constitue la phase ombilicale. Elle se manifeste dans les rêves par le passage de l’état liquide à l’état gazeux (sortie de la poche utérine), par la rupture d’un lien (rupture du cordon ombilical) ainsi que par la respiration. Ce passage de l’état liquide à l’état gazeux est symbolisé par une sortie de l’eau (image d’une personne qui sort de l’eau et se dirige vers la plage, sortie d’une baignoire, etc.). La rupture d’un lien est codée par le fait d’ôter des menottes, de couper un cordon, une ficelle, de détacher quelqu’un, etc. L’acte de respirer va se lire dans le fait de sortir d’un contenant, d’ouvrir une fenêtre, de pratiquer une respiration yogique ou encore par la sensation du vent qui se lève.
PHASE PRÉOEDIPIENNE « Se dit du stade de la relation de l’enfant à sa mère qui est antérieur à l’entrée de celui-ci dans l’œdipe. La présence dès le début de la vie de l’instance paternelle oblige à relativiser cette notion »*. La phase préœdipienne va de la naissance à l’œdipe. C’est la période de l’Imaginaire selon Lacan où l’enfant dans la relation à sa mère est plongé dans une satisfaction jubilatoire ; phase fantasmatique où la mère est l’enfant ne font qu’un. À ce stade l’enfant parle, selon Lacan, la « lalangue » (langue maternelle) qui deviendra « la – langue » lorsque l’enfant rencontrera le père à l’époque œdipienne (langue paternelle). Pendant la période de la langue les signifiants qu’utilise l’enfant sont chargés des signifiés maternels ; ensuite rencontrant d’autres langages (principalement celui du père) l’enfant va utiliser des signifiants chargés également des signifiés paternels. Le signifiant est le phonème (ex : « ma » de maman). Le signifié est la signification que le sujet met sur un son. Durant cette phase la mère est le Grand Autre pour l’enfant ( le 1er Grand Autre).
PLAISIR (PRINCIPE DE PLAISIR) « Principe régissant le fonctionnement psychique, selon lequel l’activité psychique a pour but d’éviter le déplaisir et de procurer le plaisir ».* Il s’agit de tout ce qui est agréable, contrairement à la jouissance, le plaisir se compose d’éléments (ou objets petit a) dont on peut se passer à condition de les remplacer par d’autres. Le déplaisir comprend tout ce qui est désagréable et dont on souhaiterait se débarrasser. La psychothérapie a pour but d’aider la personne à trouver de nouveaux plaisirs qui vont remplacer le déplaisir.
PSYCHÉ L’être humain est composé d’un corps physique, d’une âme (l’énergie de son corps physiologique et subtil visible pour les initiés), et d’un esprit pur (la personnalité invisible, la partie divine de l’être, le Soi, le Supraconscient). La Psyché désigne l’âme et parfois l’Esprit pur de la personne, en fait son être profond.
REFOULEMENT « Processus de mise à l’écart des pulsions qui se voient refuser l’accès à la conscience.»* Tout ce qui est désagréable nous le refoulons dans l’inconscient, de là vient la souffrance. Le refoulement c’est le « cadavre dans le placard » ; il convient de le découvrir avant qu’il ne pourrisse. Dans le cadre d’une thérapie psychanalytique l’analysé va sortir le refoulé, il y a alors risque d’une brusque décharge névrotique ou pire encore psychotique. Si l’analyste n’y prend pas garde la névrose cachée en arrière fond ou la psychose latente peuvent sortir dangereusement.
RÊVE Le rêve est un processus psychique qui se produit au cours du sommeil. Dans tous les cas, le rêve qui survient le plus aisément à la conscience est celui qui précède immédiatement le réveil, quelle que soit la phase de sommeil concernée. L’adjectif relatif au rêve est onirique. Les rêves reprennent généralement des éléments issus des éléments de la journée précédant le sommeil. On fait parfois l’hypothèse qu’il s’agit d’un « malaxage » des événements destiné à mémoriser ceux-ci. L’existence du rêve n’est confirmée que chez l’homme, cependant beaucoup pensent qu’il est aussi présent chez les animaux. Les signes physiologiques du sommeil paradoxal ont été trouvés chez la plupart des mammifères et oiseaux.
SOI SUPRACONSCIENT Ce terme désigne la partie centrale de l’inconscient, elle-même extraordinairement consciente (quoique souvent à notre insu). Le Supraconscient est la partie divine de la personnalité, c’est le Soi qui souffle les rêves, ceux-ci passent par les différentes couches de l’inconscient (miroirs déformants) pour apparaître sous forme de messages nocturnes.
STADE ANAL

ANALITÉ

«Stade prégénital d’organisation libidinale que S. Freud situe entre les stades oral et phallique (entre deux et quatre ans).»* C’est la période pendant laquelle l’enfant apprend à être propre, c’est-à-dire à ne plus faire n’importe où, n’importe quand, n’importe comment. L’enfant va utiliser un pot au lieu de ses langes. À cette propreté physique vont être liées toutes les autres propretés : morale, affective, intellectuelle, spirituelle.
STADE ORAL

ORALITÉ

« Stade oral. Premier stade de l’évolution libidinale, caractérisé par le fait que le nourrisson trouve son plaisir dans l’alimentation, l’activité de la bouche et des lèvres »*. C’est la période ou l’enfant est nourri d’abord au sein, puis au biberon, ensuite la mère apprend à l’enfant à passer de la nourriture liquide à la nourriture solide et enfin à manger seul. Pendant cette période le Sein n’est pas seulement le sein, la mamelle, il est toute la mère. C’est-à-dire que l’enfant est conditionné par tous ses sens dans la relation à la mère (le toucher : la peau de sa mère et la façon dont elle le touche – le goût : le lait maternel et le goût des lèvres et de la peau de la mère – l’ouïe : la voix de la mère, les bruits qu’elle émet – l’odorat : les parfums du corps de la mère – la vue : l’image de la mère). L ‘oralité est liée à la bouche et par suite à la communication, à l’alimentation, à la façon de se nourrir (aliments aimés et détestés), aux baisers, etc. La castration orale se définit par l’obligation pour l’enfant de se séparer progressivement du sein maternel, de se nourrir seul et de s’ouvrir aux diverses saveurs des aliments nécessaires à son évolution.
STRUCTURE Le terme « structure » désigne la constitution globale d’une partie ou de la totalité d’un être à un moment donné de sa vie. La structure globale du sujet ne se manifeste pas à partir d’un seul rêve ; il faut du temps pour la découvrir (car une structure peut en cacher une autre). Lorsque la personne évolue, sa structure se transforme au fur et à mesure de la thérapie. La structure véritable est liée à l’ego, proche du centre de la psyché. Ce centre de Soi est toujours parfait.
STRUCTURE SEXUELLE

SEXUALITÉ

La symbolique sexuelle nous permet de cerner et de mieux comprendre les domaines suivants : 1 – Elle code la réalité du rapport sexuel du couple ; elle permet au rêveur de comprendre sa vie sexuelle et au thérapeute d’aider l’analysé à sortir de sa problématique (s’il y a lieu) et à améliorer sa vie sexuelle. 2 – Elle code l’évolution du couple intérieur pour le rêveur (rapport anima/animaux) et indique les étapes de la vie à deux dans la réalité. 3 – Elle montre l’évolution actuelle du rêveur et sa progression dans tous les domaines. Toute progression pouvant être codée par la vie sexuelle ; ce qui a laissé croire à S.Freud que tout dans un rêve décrit la vie sexuelle du rêveur.
SURMOI « Instance de notre personnalité psychique dont le rôle est de juger le moi.»* Il s’agit des interdits parentaux, familiaux, sociaux qui ont pour conséquence d’empêcher le sujet de penser, de parler ou d’agir selon ses les idées qui lui sont propres. Cette attitude est un frein pour l’accès à la maturité. Le surmoi est lié à la morale parentale. Certains interdits peuvent être positifs à condition que le sujet n’agisse pas par imitation, mais par intégration. Le discernement toujours en éveil permet de se soustraire peu à peu au surmoi destructeur et d’intégrer la part positive du surmoi..
SYNCHRONICITÉ Terme utilisé par C.G. Jung (puis par Etienne Perrot qui l’appelle « la très Sainte Synchronicité ») qui désigne le processus par lequel ce qui se passe dans le rêve se produit également dans la réalité, car manifestant un même principe. Des rêves, des signes, des marques, des visions, des étapes importantes de vie, apparaissent simultanément, exprimant quelque chose qui a une même signification. Cette insistance indique que plusieurs événements sont reliés entre eux, un message se répète sous diverses formes afin d’être entendu, compris et intégré. L’individu peut ainsi incliner la destinée à son avantage (particulièrement sur le plan spirituel). Exemple extrêmement courant de synchronicité : une personne parle d’un sujet particulier avec quelqu’un d’autre ou encore, pense à quelque chose, à ce moment-là il met en marche la télévision ou la radio et entend une phrase ou un mot qui apporte un élément de réponse à son questionnement intérieur.
TAROT INITIATIQUE Le tarot initiatique se présente comme un jeu de 22 ou 24 cartes (appelées arcanes majeurs) utilisé pour prévoir l’avenir. En effet, ces cartes codent les différentes étapes de la vie et leur progression. Mais le tarot est surtout un livre d’images représentant – comme je l’ai précisé dans « Le Tarot initiatique et les Rêves » (Ed. François de Villac – Paris 1992) – : « Les principales phases codant l’évolution psychologique et spirituelle de l’être, les 22 initiations permettant à un être humain de se transformer au long du parcours terrestre ». Ce jeu manifeste la progression de la pensée, ainsi il apparaît sans cesse, dans l’ordre à travers les rêves. Il dessine le cycle en 22 ou 24 étapes du développement de la conscience. De nombreux symboles codent cet ensemble de figures archétypales.
TRANSFERT

ET

CONTRE-TRANSFERT

« Lien affectif intense s’instaurant de façon automatique et actuelle du patient à l’analyste et témoignant de ce que l’organisation subjective du patient est commandée par un objet, appelé par J.Lacan objet a »* . .La guérison et l’évolution d’une personne interviennent grâce à cette relation humaine auprès d’un médiateur. Dans le cadre de la thérapie individuelle ou encore de la thérapie de groupe, la qualité du transfert dépend pour beaucoup de l’analyste. Le terme transfert est un mot technique pour désigner la relation « d’amour » qui s’instaure entre l’analyste et l’analysé. L’analysé transfère son type de vécu familial et affectif vers l’analyste sur qui il reporte inconsciemment les qualités et les défauts de sa relation parentale. Le thérapeute étudie le comportement de l’analysé pendant la séance (acceptation ou non acceptation des règles de la thérapie, attitudes, émotions, parole…) ; il va chercher ensuite à progresser pour rattraper et préparer le transfert suivant (dans ce qu’il a à dire, à ne pas dire et comment le dire à son patient, écouter et entendre, savoir se taire, ne pas oublier de dire ce qu’il faut absolument dire, etc.). Cette attitude s’appelle le contre-transfert. Il s’agit d’un effort régulier avant, pendant et après les séances de remise en cause et de perfectionnement. Il existe quatre types de transfert : transfert terre, transfert eau, transfert air et transfert feu. Le transfert terre : le patient pense que le thérapeute possède les compétences nécessaires dans le domaine de la psychothérapie. Dans l’analyse des rêves, l’analysé « suppose » que l’analyste sait interpréter les rêves et qu’il a de rigoureuses connaissances psychologiques et métaphysiques. L’analyste est le  » supposé savoir ». Ce transfert est incontournable. Le transfert eau : L’analysé pense que le thérapeute a développé, élucidé et transformé la relation analyste/analysé afin de créer avec lui un authentique lien affectif qui, bien évidemment se développe au cours des séances. L’analyste est le « supposé aimer » . Ce n’est que par cette relation de confiance et d’affection que l’analyse peut fonctionner. Le transfert air : L’analysé demande à l’analyste au-delà de ses connaissances culturelles et de la dimension affective une connaissance métaphysique et spirituelle à ce moment-là il s’agit de dépasser une simple thérapie pour trouver le chemin initiatique. Le transfert feu : L’analysé attend de l’analyste qu’il ait une réelle conscience solaire : c’est-à-dire qu’il ne soit pas figé dans une école, une idéologie psychanalytique ou encore dans un enseignement spirituel dogmatique. Le thérapeute doit avoir traversé un certain nombre d’expériences spirituelles pour suivre (et parfois précéder) l’analysé. En effet, l’analysé (quel que soit son équilibre ou ses tendances pathologiques) peut avoir vécu des expériences d’ordre métaphysique (visions, initiations, clairvoyance, télépathie, médiumnité, vision de l’avenir, don de prophétie, expériences extatiques, etc. ). Le thérapeute devient alors guide spirituel, pour ce faire, il doit reconnaître et accepter les chemins initiatiques autres que le sien ainsi que les maîtres spirituels différents de celui qui l’a initié. Il peut alors aider l’analysé à développer un discernement spirituel individualisé. Le piège de la recherche spirituelle étant de cacher une tendance pathologique derrière le masque de l’idéologie. Toutes sortes de dérives peuvent alors subvenir (fanatisme, dictature…)
UNITÉ C’est un aboutissement, l’être parvient à l’amour véritable, l’amour séparé du besoin, le don gratuit sans dépendance aucune. Si l’on considère un rêve isolé l’amour fusion et l’amour unité sont difficiles à différencier, seuls le contexte de vie du rêveur et l’étude d’une suite de rêves permettent de savoir à quel stade se trouve le rêveur. L’union et la conjonction tendent vers l’unité, deux êtres réellement unis affectivement restent individualisés.
VIE ANTÉRIEURE La vie entière est constituée de morts suivies de résurrection, tout est cycle, tout meurt pour ressusciter y compris l’âme humaine ; cette théorie se vérifie au cours du chemin initiatique. La théorie des vies antérieures permet de comprendre les causes des maladies et des problèmes divers (tels que les accidents ou les événements apparemment dus au hasard) qui résistent à l’explication psychanalytique.. Elle met l’être humain face à ses responsabilités. L’être humain est entièrement responsable de tout ce qui lui arrive et par conséquent il peut tout modifier, rien n’est déterminé.
VOIE HUMIDE Ce terme alchimique code la voie du couple, l’évolution de deux êtres dans l’amour partagé, la recherche de la réalisation dans l’androgynat. Opposée à la voie sèche c’est une voie plus lente.
VOIE SÈCHE Ce terme alchimique code l’ascèse, la voie du solitaire. La réalisation individuelle. Elle est plus rapide que la voie humide.
YANG Ce terme, issu de la philosophie chinoise, caractérise tout ce qui est d’ordre masculin dans un rêve, il comprend toutes les personnifications humaines de l’Animus, ainsi que les personnifications animales et autres. Le Yang manifeste les fonctions masculines ou mâles.
YIN Ce terme issu de la philosophie chinoise caractérise tout ce qui est d’ordre féminin dans un rêve, et donc toutes les personnifications humaines de l’Anima. Il comprend également les personnifications animales et autres. Le Yin manifeste les fonctions féminines ou femelles.

Les définitions ont été rédigées par Bernard MIRANDE.

Les citations avec astérisque «…»* proviennent du Dictionnaire de la psychanalyse

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